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Les Obligations - Retour des rendements réels positifs

"Malgré des craintes d’emballements, l’inflation semble avoir été contenue et les perspectives de taux sont plutôt vers l’accalmie. Le moment pour nous de faire un état des lieux de la classe d’actif obligataire et des rendements offerts.


Nous ne pouvons pas raisonnablement analyser le rendement réel présent et futur du marché des taux sans s’attarder sur l’inflation. Cette dernière, qui faisait grandement défaut dans nos économies durant la décennie 2010 est revenue en force par le double effet du redémarrage économique post covid et des tensions géopolitiques issues de la guerre en Ukraine.


Après s’être approchée du rythme annuel de 10%, les derniers chiffres indiquent un taux proche de 3% et les banques centrales confirment leur anticipation à 2% à terme. Pour ceux qui nous lisent, nous avons été très méfiants sur le retour à l’objectif des 2%.


Notre argumentaire tenait à la fois sur le stock de liquidité dans nos économies et les choix politiques en faveur de la souveraineté économique et énergétique, associée à la transition écologique, facteurs de hausse de prix.


Nous constatons de bonnes nouvelles couplées à des pressions déflationnistes (à l’instar de l’émergence à grande échelle de l’intelligence artificielle). Nous jugeons cependant que nos craintes ne sont pas totalement dissipées et qu’il est ainsi nécessaire de garder une certaine prudence vis-à-vis de l’évolution des taux d’intérêts et de la classe d’actif obligataire.


Le pire n’étant jamais certain, les discours étant orientés davantage vers une tendance baissière des taux courts et avec des taux d’intérêts réels devenus positifs, l’allongement des maturités dans l’investissement obligataire peut correspondre à une stratégie patrimoniale, de préservation du capital.


En effet, pour profiter de la baisse des taux courts, des pressions inflationnistes et d’un ralentissement économique, nous jugeons que 2024 pourrait être l’année opportune pour se positionner sur les taux d’intérêt, et plus particulièrement sur le segment Investment Grade.


Nous l’envisagerons de manière progressive, car nous pensons que les taux souverains restent relativement bas par rapport au niveau d’endettement des Etats, et de l’inflation. Nous pensons qu’ils restent sous influence des achats de la Banque Centrale. Si elles confirment leur intérêt de normalisation de leur politique monétaire, une pentification de la courbe est très probable.


Nous privilégions la partie Investment Grade des taux pour aller chercher du rendement à terme sécurisé en cas de ralentissement économique. Nous jugeons que la prise de risque est plus rémunératrice à ce jour sur les actions que sur le High Yield, notamment si notre scénario d’inflation durable se matérialise. Par ailleurs, les spreads High Yield et les craintes de refinancement des sociétés endettées pourraient impacter ce compartiment obligataire.


Cette asymétrie ne nous parait donc pas favorable pour le moment. Cela pourrait néanmoins être un thème d’investissement plus tard dans le cycle".


Axel CHAMPEIL

Président Directeur Général


A retrouver dans la dernière lettre sur les Obligations :

  • INDICATEURS DE MARCHE

  • LES OBLIGATIONS

  • NOTRE SELECTION

  • NOS DERNIERES ACTUALITES



 

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