Un monde en transition
- CHAMPEIL
- 17 juil.
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mier semestre 2025 a été marqué par des marchés financiers chahutés, dans un contexte international instable. Après un début d’année dominé par les États-Unis, les annonces politiques de l’administration Trump — notamment sur les taxes douanières et les tensions géopolitiques — ont rapidement fait monter l’incertitude mondiale.
Ces événements ont entraîné une forte volatilité, une baisse du dollar et une envolée du prix de l’or (+25 % depuis janvier), traduisant un regain de prudence des investisseurs vis-à-vis de l’économie américaine. À l’inverse, l’Europe a plutôt bénéficié de ces mouvements : la baisse de l’inflation et les anticipations de baisse des taux ont contribué à de bonnes performances boursières au premier semestre.
Parallèlement, nous observons des évolutions structurelles qui pèseront durablement sur l’environnement économique mondial. La recherche croissante de souveraineté économique se traduit par une volonté des grandes puissances de réduire leur dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondiales, en particulier dans les secteurs stratégiques : énergie, semi-conducteurs, défense et technologies avancées. Ces changements profonds pourraient induire des pressions inflationnistes persistantes et remettre en cause certains équilibres sectoriels historiques, notamment dans la technologie.
Enfin, nous sommes attentifs aux conséquences budgétaires des politiques de relance et d’investissement qui s’accumulent des deux côtés de l’Atlantique. Les États devront arbitrer entre soutenir la croissance, financer les transitions (énergétique, numérique, militaire) et contenir l’endettement, dans un contexte où les marges de manœuvre fiscales sont déjà très étroites. Ces choix pèseront inévitablement sur les marchés dans les mois et années à venir.
A ce titre, les arbitrages budgétaires de la France pour le futur budget et notamment leurs acceptations sociales permettront d’imaginer les capacités réformatrices de cette économie charnière de l’Europe et en conséquence la solidité de la soutenabilité de la dette publique et de la stabilité de la zone euro.
Dans ce contexte, nous jugeons les primes de risque faibles, tant sur les taux que sur les actions. Nous nous attendons donc à une hausse de la volatilité dans les mois à venir. Pour autant, de bonnes nouvelles ne sont pas à exclure et comme toute transition, il y aura des gagnants. Reste à savoir saisir les opportunités.
Face à ce paysage complexe et mouvant, nous continuons d’adopter une approche rigoureuse, prudente et sélective. La diversification des portefeuilles reste notre priorité pour protéger le capital tout en identifiant des relais de croissance solide et durable. À court terme, la publication des résultats des entreprises offrira un premier bilan tangible des impacts économiques de ces mutations, et guidera nos choix d’investissement.
Axel CHAMPEIL
Président Directeur Général
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